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deUn cordier à Europa-Park
Nathan Ruetsch
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4 min. Aujourd’hui, les cordes, filets et cordages du quotidien sont fabriqués à l’aide de machines. Le travail manuel qui est parfois plus difficile et technique n’est généralement plus nécessaire. La création artisanale de cordes par Raffael Svercsek, cordier à Europa-Park Resort est donc hors normes.
Chaque jour, Raffael Svercsek parcourt les différents quartiers thématiques d’Europa-Park pour contrôler son travail. Ses cordes, filets et cordages noués par ses mains sont présents dans de nombreuses aires de jeux, espaces thématiques et servent de protections contre les chutes. Ces protections doivent donc être régulièrement contrôlées.
« Mon travail ne se fait pas uniquement dans un seul quartier. En Islande ou en Grèce, par exemple, on trouve beaucoup de cordes nouées à la main, que je contrôle tous les jours. Je reçois aussi de nombreuses demandes pour tout le Resort, surtout pour Rulantica ».
Lorsque Raffael Svercsek s’occupe d’un nouveau projet, il le planifie dans les moindres détails. Pour cela, il mesure la zone nécessaire et réfléchit aux matériaux nécessaires et à la technique de nouage qu’il souhaite utiliser pour construire le filet. Si les filets sont fortement sollicités, par exemple sur une aire de jeux, il utilise du polyester de haute qualité. S’il s’agit d’une pièce d’usure qui se salit rapidement et doit être remplacée fréquemment, il utilise des cordes en polypropylène, un matériau moins coûteux.
« Plus je noue un filet grossièrement, plus je peux le produire rapidement. Mais plus la durée de vie est courte. Je dois évaluer les besoins de chaque projet individuellement ».
Le temps que le cordier passe à nouer un filet dépend de la taille des mailles. En moyenne, il lui faut environ une heure pour un mètre.
« Pour le quartier grec, j’ai réalisé un filet de 50 mètres de long. J’ai travaillé environ deux semaines sur ce projet »
Un projet l’a principalement marqué, un défi qu’il a relevé avec passion. : « J’ai été chargé de fabriquer une clôture autour de l’attraction Snorri’s Saga, qui fait le tour de Rulantica. C’était un projet extrêmement exigeant pour une seule personne. Chaque jour, je travaillais environ trois heures sur cette clôture, ce qui m’a occupé pendant des mois ».
Pour la production des filets et des cordes de Rulantica, il y a plus de paramètres à prendre en compte qu’à Europa-Park. En effet, certains matériaux pour les cordes, comme le polyester de haute qualité, sont très sensibles au chlore. Comme il est probable que les cordes et les filets entrent en contact avec l’eau chlorée à Rulantica, le cordier doit recourir à un autre matériau, mais de moins bonne qualité. De ce fait, l’usure des cordes est plus importante à Rulantica qu’à Europa-Park. Il est donc important pour Raffael de contrôler régulièrement son travail et de faire des remplacements si nécessaires.
« Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est la liberté artistique. On me fait fortement confiance, à moi et à mes capacités, et je peux faire mon travail en toute tranquillité. C’est mon plus grand bonheur ».
Le métier de cordier artisanal n’est que très rarement exercé de nos jours – Raffael Svercsek le sait bien. C’est justement pour cette raison qu’il apprécie son travail.
« Ce qui me plaît particulièrement, c’est de prendre part à l’ensemble du processus, de l’idée à l’installation en passant par la conception, et d’avoir les mains libres »
Outre les normes techniques et de sécurité, il est très important pour Raffael Svercsek de rendre les cordes et les filets aussi attrayants que possible.
« Dans mon travail, j’attache beaucoup d’importance aux détails. L’esthétique et la perfection me tiennent à cœur ».
L’interview a été réalisée par Nicole Bubnov. D’autres histoires passionnantes autour d’Europa-Park sont à découvrir dans le dernier numéro d’Europa-Park News.
