Europa-Park dans les années 70

Europa-Park peut aujourd’hui se targuer d’un parcours impressionnant. Depuis son ouverture à l’été 1975, qui a attiré 250 000 visiteurs, le parc est devenu l’une des destinations touristiques les plus prisées d’Allemagne. Retour sur les débuts d’une success story, avec un regard sur les années 70.

De l'idée à la réalisation.
De l’idée à la réalisation.

Une idée née aux États-Unis

En 1972, lors d’un voyage aux États-Unis, Franz Mack et son fils Roland ont une idée visionnaire : créer leur propre parc de loisirs en Allemagne, destiné à divertir toute la famille. Leur objectif ? Proposer une vitrine vivante pour les manèges fabriqués par leur entreprise Mack Rides, basée à Waldkirch, afin que les clients puissent les découvrir en conditions réelles. De retour en Allemagne, la première étape est de trouver un emplacement adapté. Trois années de préparation seront nécessaires. À l’époque, les parcs d’attractions allemands ont une portée plutôt régionale, mais la famille Mack pense déjà à une échelle bien plus grande. Le premier site envisagé se trouve à Breisach, une ville de plus de 4 000 ans située à la frontière franco-allemande. Le terrain autour du lac Europa semblait idéal et les autorisations étaient déjà bien avancées. Mais un refus du service des eaux et de la navigation, qui avait ses propres idées de développement pour ce site, mit fin au projet. Il reste cependant quelque chose de l’ère Breisach : le nom « Europa-Park », inspiré de l’esprit européen très présent dans la ville, qui avait déjà organisé en 1950 un vote test sur la création d’un État fédéral européen.

En 50 ans Europa-Park a un peu changé.
En 50 ans Europa-Park a un peu changé.

De la vision à la réalité : Europa-Park prend forme

Malgré ce revers, la famille Mack ne se laisse pas décourager. Un nouveau site est trouvé à Rust, non loin de l’autoroute Karlsruhe-Bâle. Le terrain appartient à la commune et abrite un parc de château centenaire. Le petit village de pêcheurs, qui comptait moins de 3 000 habitants à l’époque, soutient le projet avec enthousiasme. Le maire de l’époque, Erich Spoth, deviendra un allié essentiel du projet et un fervent défenseur de cette aventure. En plus du parc du château, le parc de contes adjacent est également acquis, portant la superficie totale à 16 hectares. Après de nombreuses négociations avec les autorités, les travaux de construction peuvent enfin débuter. Et en 1975, Europa-Park ouvre officiellement ses portes.

Roland et Franz Mack lors de l'inauguration d'Europa-Park
Roland et Franz Mack lors de l’inauguration d’Europa-Park

Des débuts prometteurs… malgré le scepticisme

Au départ, le projet fait l’objet de nombreuses critiques dans la presse. Certains journaux indiquent que  « le vautour de la faillite plane sur Rust » ou se demandent « ce qu’il adviendra de cette ruine des loisirs dans un village badois ». Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : 250 000 visiteurs dès la première saison, 700 000 l’année suivante, et dès 1978, la barre du million de visiteurs est franchie.

Le train panoramique lors de l'un de ses premiers tours.
Le train panoramique lors de l’un de ses premiers tours.

Un parc plus modeste, mais déjà plein d’ambition

À ses débuts, Europa-Park s’étendait sur 16 hectares et comptait 15 attractions, dont : Le train Western (aujourd’hui le train panoramique), Le bateau à vapeur Mississippi (aujourd’hui le Bateau à vapeur Danube), La Monzabahn (aujourd’hui le Circuit « Silverstone »). Au fil des années, de nouvelles attractions ont vu le jour, comme le Parcours de tacots, Les Rapides du Tyrol ou encore le canal enchanté (aujourd’hui connu sous le nom des Gondoles des elfes).

Europa-Park en 1978.
Europa-Park en 1978.

Mais ce n’était que le début ! Retrouvez très vite la suite de cette passionnante histoire sur notre blog.