Eurosat – CanCan Coaster : des décors au-delà du réel
Cet hiver, Eurosat – CanCan Coaster s’est encore embellit ! Partons à la rencontre d’Eugen Schramm et de son collègue Thomas Klukas, peintres spécialisés en « lumière noire ». Au cours d’une interview, ils nous ont raconté leur travail dans le cadre exceptionnel d’Europa-Park.
Le quartier français resplendit dans sa nouvelle parure éclatante depuis l’année dernière. Le Moulin Rouge accueille désormais ses visiteurs à grands renforts de musique, de danses et de fêtes. Le passager est plongé au cœur de cette ambiance dès qu’il quitte la gare pour le tunnel de l’absinthe, avant de grimper lentement au firmament étoilé qui surplombe la ville lumière. Une fois au sommet, le train file à toute vitesse à travers la nuit parisienne, entre les montgolfières et sous l’Arc de Triomphe.
Tout cela dans une obscurité presque totale : et c’est là qu’Eugen Schramm et Thomas Klukas entrent en piste. Les deux peintres réalisent des œuvres visibles uniquement sous éclairage UV qui représentent le Paris nocturne dans des couleurs chamarrées. Pour cela, ils ont confectionné des étoiles, nuages et même des représentations de bâtiments très détaillés des semaines durant dans leur atelier de Cologne. Parmi eux, on trouve des emblèmes parisiens tels que la cathédrale Notre Dame, qui se décline dans des tons bleus et jaunes quasi-surnaturels. Le choix des couleurs fait partie intégrante du concept général, comme l’explique Eugen Schramm :
« Nous voulions éveiller un sentiment de nostalgie empreinte de romantisme avec ces peintures. De nombreuses personnes associent la peinture lumière noire avec un style caricatural proche de la BD. Nous désirions proposer autre chose. »
Sans éclairage adapté, les œuvres sont sombres et dépourvues de relief. Mais dès qu’elles sont baignées de lumière ultraviolette, des couleurs chatoyantes viennent éclater au grand jour. Les deux artistes racontent qu’ils sont spécialistes de la peinture UV depuis 2013, et qu’ils ont conçu leur propre palette de tons ces dernières années, leur permettant de concevoir des œuvres réalistes, mais aussi et surtout très détaillées. Dans le cadre de leurs différents projets, Eugen et Thomas ont déjà exercé leurs talents à Dubai et Innsbruck, où ils ont travaillé à la conception du « Visual Museum », un musée dédié aux illusions d’optiques. Mais les deux s’accordent sur un point : leur projet le plus passionnant est assurément « Eurosat – CanCan Coaster ». Schramm livre son émerveillement :
« J’adore les grands huit par dessus tout. Et l’idée de prendre part à la conception même d’un grand huit nous a immédiatement fascinés. Les passagers de l’attraction vont littéralement voler à travers nos œuvres. C’est tout simplement extraordinaire ! »
La passion que les deux compères ont pour leur travail se voit dans le moindre détail. Il est important pour eux que l’expérience soit aussi un véritable régal des pupilles pour les visiteurs. En plus de cet ajout artistique, « Eurosat – CanCan Coaster » s’est vu doté d’un septième train cette année. Ce qui permet à encore plus de visiteurs de profiter des œuvres visuelles intenses de Eugen et Thomas, qui en ont réalisé pas moins de 100 pièces en tout. Et chacune est une œuvre d’art à part entière. Bien évidemment, un tel travail ne s’abat pas du jour au lendemain. Les deux peintres ont commencé leur travail dès novembre de l’an dernier, et l’idée avait été développée encore bien plus en amont.
« Il ne pouvait pas en être autrement. Quand on reçoit une demande pour un tel projet, l’imagination déborde, la créativité est décuplée. Ces œuvres nous ont sollicité nuit et jour, avant même de commencer nous avions des millions d’idées. »
Pendant un mois, Eugen et Thomas étaient sur place dans « Eurosat – CanCan Coaster », afin d’apporter la touche finale aux dernières peintures. Daniel Kerscher, designer chez Mack Solutions, est également heureux que les deux artistes aient pu exprimer leurs innombrables idées à Europa-Park. Les œuvres sont nées d’une collaboration étroite entre le designer et les artistes. Daniel a réalisé de nombreuses ébauches pour les épauler.
Et quand il a réceptionné les premiers essais, Daniel se souvient de son constat sans appel : « Ces deux là savent ce qu’ils font. Nous voulons plonger les visiteurs au cœur de la Belle époque, et ils l’ont bien compris. »
Les nouvelles peintures viennent parfaire et sublimer cette expérience, Daniel en est sûr et certain.